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Trains de Green Valley
Green Valley, village qui est le mien, où la perception règne toute puissante, où la chanson des vrombissements des trains constitue une logique absolue. Les trains vont et viennent à proximité, dans les bois et les champs, comme de petits tremblements de terre et foncent à cent milles à l’heure dans le ciel calibré pour scier des tranches de verdure. On les sent venir, comme des vagues inévitables, comme un aboutissement. Un train qui vient, c’est la Noël, événement joyeux ou funeste, une quasi fin du monde ou un soulagement dont l’attente paralyse, obnubile. On l’entend venir de loin, la stridence déchirant le paysage, sillonnant la civilisation clairsemée, la cisaillant comme un prophète en colère scinde une mer en deux. Texte:Ménard, David
L’écriture de notre roman a exigé une recherche exhaustive des faits et événements relatifs à la lutte des Francophones contre le Règlement 17 de 1912, en Ontario. Cette quête nous a amenés dans le petit village de Green Valley où l’enseignante Florence Quesnel et le commissaire Jean-Baptiste Ménard ont combattu de façon héroïque afin de permettre la fondation de l’École libre du Sacré-Cœur, première école séparée francophone de l’Ontario, inaugurée le 31 janvier 1916. Notre recherche nous a aussi transportés dans les cimetières de Green Valley et Saint-Raphaël où plusieurs de nos personnages ont été enterrés. Seuls les murs de l’Église catholique Saint-Raphaël, l’une des plus vieilles églises du Haut-Canada construite en 1821, demeurent debout à la suite d’un feu en 1970. Texte:Sauvé, Denis et Larocque, Jean-Claude