Pierre-Luc Bélanger est un pédagogue natif d’Ottawa. Il est un passionné de voyage, de lecture, d’écriture, de ski et de kayak. Dès un jeune âge il se met à l’écriture de textes de tous genres. Finalement, en 2013 il publie un premier roman pour adolescents: 24 heures de liberté. Puis, il récidive avec de nombreux romans et récits qui lui ont mérité de multiples distinctions. Il souhaite faire aimer la lecture au lecteur qui sont jeunes et jeunes de coeur.
Je gravis le grand escalier recouvert d’un épais tapis rouge. Une gentille préposée vérifie mon billet. Elle m’invite à passer à ma gauche vers la section impaire. « Bon spectacle! » dit-elle. Je descends lentement les marches qui me mènent à ma loge. Pas n’importe laquelle, non. La loge d’honneur, ou celle que ma famille surnomme la loge de la reine. En effet, la loge numéro un du Centre national des Arts est la plus près de la scène. Personne devant, personne à côté, personne au-dessus. Un petit îlot, qui lorsqu’on réussit à y réserver un siège, donne un privilège unique, soit celui d’avoir l’impression d’assister à un spectacle intime. De l’intimité dans une foule de milliers, c’est une expérience que je n’oublie pas. Texte: Bélanger, Pierre-Luc
– Brianne, Ali, Dave… Parfait, tout le monde y est. Alors, commençons notre visite! s’exclame l’enseignant.
Les élèves suivent M. Beaulieu qui se dirige vers l’allée des artefacts. Les enfants, calepins et crayons en main, notent les noms et font des croquis d’étranges appareils datant d’une autre époque.
– Pouvez-vous nommer des inventions récentes qui représentent une évolution de ce qui est exposé ici?
– Les caméras qui sont là sont aussi vieilles que vous han, monsieur?
– Ces appareils photo sont pas mal plus vieux que moi, Dave. Que sont-ils devenus?
– Le cellulaire de ma mère!
– Tu n’as pas tort, bien que les caméras existent toujours.
– Est-ce que l’on peut aller voir la cuisine bizarre?
Évidemment, répond M. Beaulieu, tout sourire. Texte: Bélanger, Pierre-Luc
J’ai passé une nuit au Musée de l’aviation d’Ottawa avec ma troupe de louveteaux. Après des activités : visite, visionnement de film, création d’une boussole, etc., le couvre-feu approcha. Il fallait se préparer à passer la nuit entre des avions! J’ai revêtu mon pyjama, puis déroulé mon sac de couchage et je m’y suis glissé. J’ai peu dormi, car un intense ronronnement parvenait à mes oreilles, était-ce un avion qui allait décoller ou un chef scout qui ronflait? Plein d’interrogations demeurant sans réponse se bousculaient dans mon cerveau. Une alarme sonnera-t-elle si l’on touche à un avion? J’étais curieux, mais pas prêt à tenter l’expérience. Depuis cette nuit, j’ai tenté de dormir dans de nombreux avions en parcourant le globe, mais j’y arrive rarement. Texte: Bélanger, Pierre-Luc
« Ne touche pas ça! » Mathias était las d’entendre cet ordre lorsqu’il visitait des lieux avec ses parents. L’enfant habitué de se promener avec les mains dans les poches trouvait ennuyeux d’être ainsi restreint. Pour lui, les textures étaient si importantes, car, grâce à celles-ci, il apprenait et parfois ressentait des émotions.
En visite chez ses grands-parents à Sudbury, il hésita à accompagner son grand-père lorsque celui-ci l’invita au musée.
– Tu verras, Mathias, ce n’est pas un musée ordinaire, lui avait promis son aïeul.
– Je l’espère.
Subito presto, le garçon tomba sous le charme de Science Nord. Enfin! Un lieu où il pouvait toucher, expérimenter, découvrir les mystères de la nature et des sciences. Bref, l’endroit valorisant l’enfant curieux qu’il souhaitait demeurer. Texte: Bélanger, Pierre-Luc
Chez moi, la trame sonore est enivrante. Elle bat au rythme d’un musicien de rue cognant sur des seaux de plastique devant un imposant centre d’achats, au riff de guitare d’une jeune femme adossée à un réverbère dont l’étui à ses pieds accueille la monnaie, au klaxon des taxis, aux paroles des demandeurs d’aumône et autres publicisant leur religion. Un arc-en-ciel quasi psychédélique illumine ma place jour et nuit. Les gigantesques panneaux réclames me transportent dans un univers surréel où les bonnes gens de partout, travailleurs, touristes et Torontois de souche ou d’adoption défilent devant moi et, parfois, m’offrent des miettes de pain avant que je ne m’envole et monte me percher, là-haut où je peux observer l’action de ma place Yonge-Dundas. Texte: Bélanger, Pierre-Luc
Apprenez-en plus sur chacune des publications de l’auteur (ou l’auteure). En cliquant sur une des couvertures vous serez redirigé·e vers un site de vente en ligne où vous pourrez faire l’achat du livre sélectionné.