Les klaxons et l’odeur des pneus crissant sous la chaleur humide de Toronto ne font plus réagir personne dans ce quartier où étudiants, avocats, artistes et courtiers en bourse espèrent des jours meilleurs.
Un endroit où nombre de soixante-huitards aux REER joufflus peinent à tolérer les habitués du Village des Valeurs, les nouveaux riches de Bay Street ou les ados de banlieue qui s’agglutinent chez Sephora.
Le Musée de la chaussure Bata rayonne par-delà la saleté qui règne au coin de Bloor et St. George. J’y vais parfois le dimanche, c’est gratuit. Un espace élégant où de vieilles pantoufles côtoient des mojaris aux orteils retroussés qu’on portait pour danser dans certains temples en Inde au 19e siècle.
Éclectique et bruyant, comme il se doit.
Musée de la chaussure Bata
